Mercredi 15 octobre 2014 / 18 h
MATIERES D’IMAGE
En présence de Jacques Perconte
L’exposition que le MuMa consacre à Nicolas de Staël nous donne l’occasion d’interroger la matérialité de l’image.
Films de Nathaniel Dorsky, Paul Clipson, Stan Brakhage, Emmanuel Lefrant, Jacques Perconte
Mercredi 19 novembre 2014 / 18 h
LE PENDULE DE COSTEL
Documentaire de Pilar Arcila (2013, 68')
Dans le cadre du Mois du film documentaire, en présence de la réalisatrice.
Issus de la communauté Rom de Roumanie, Costel et sa famille élargie se déplacent entre la France, la Suisse et leur propre pays, à la recherche d’un moyen de gagner leur vie. Film de famille et archive poétique du présent, le documentaire se place à la croisée des regards et suit leur quotidien fait de débrouilles, de croyances et de survie.
Mercredi 10 décembre 2014 / 18 h
TEMPS DE GUERRE
Da la deuxième guerre mondiale à la guerre d'Afghanistan, comment les cinéastes, avec des formes très diverses, abordent la question.
Films de Henri Storck, Len Lye, Paolo Gioli, Yann Le Masson, Olga Baïdar-Poliakoff et René Vautier, John Smith, Jean-Gabriel Périot
Mercredi 14 janvier 2015 / 18 h
A MESSENGER FROM THE SHADOWS
Film de Norbert Pfaffenbichler (2013, 60')
Un hommage à Lon Chaney, "l'homme au 1000 visages".
Infos pratiques
Les projections ont lieu dans L’auditorium du Musée d'art moderne André Malraux - MuMa Le Havre
2, boulevard Clemenceau / 76600 Le Havre
renseignements : 02 35 19 62 72
L’entrée est libre dans la limite des places disponibles
Mercredi 14 mai 2014 à 18 h
RENCONTRE AVEC NICOLE BRENEZ, historienne, théoricienne, programmatrice et enseignante de cinéma, spécialiste des cinématographies d’avant-garde.
Ciné-Train (Medvedkine), Kino Glass et Kino Pravda (Dziga Vertov), Prokino (Genjû Sasa), Frontier Films (Strand/Hurwitz), Newsreel (Robert Kramer), Ciné-Tracts (Chris Marker), Cine-Giornali (Cesare Zavattini), Camera War (Lech Kowalski)… Les noms des entreprises révolutionnaires dans l’histoire du cinéma claquent comme deux ou trois balles. Que nous enseignent les expériences historiques en matière d’organisation pratique, de travail formel et de diffusion de la contre-information ? Et quelles sont les formes visuelles de la contre-information contemporaine ? Depuis les formes activistes traditionnelles et de plus en plus massives grâce aux technologies numériques, jusqu’aux initiatives plasticiennes les plus singulières, un éventail immense et passionnant se déploie et s’enrichit chaque jour sous nos yeux. On évoquera notamment les pratiques de Jean-Luc Godard, Lech Kowalski, Al Fadhil, Clarisse Hahn, Florence Lazar, Bani Khoshnoudi, du Collectif 360 degrés et même plus.
Programme :
Lech Kowalski
Camera War, épisode n° 7 ‘President Bush’
2008, 10’
Clarisse Hahn
Prisons — Notre corps est une arme
2012, 12’
Infos pratiques
Les projections ont lieu dans L’auditorium du Musée d'art moderne André Malraux - MuMa Le Havre
2, boulevard Clemenceau / 76600 Le Havre
renseignements : 02 35 19 62 72
L’entrée est libre dans la limite des places disponibles
Mercredi 16 avril 2014 à 18 h
Philosophe, essayiste, poète, éditeur, voyageur, photographe, cinéaste, vidéaste, plasticien, créateur sur Second Life et sur Internet… il n’est quasiment pas de formes d’expression intellectuelle et artistique que Chris Marker n’ait pratiquées, du début des années 1950 jusqu’à sa mort en juillet 2012.
Afin de rendre hommage à l’homme-siècle aussi prolifique que mystérieux, nous avons choisi, parmi son abondante filmographie, de montrer deux films qui à quarante ans d’intervalle interrogent l’ambiguïté entre fiction et réalité.
Un «film super 8 retrouvé» après un coup d’état.
Mercredi 12 mars 2014 à 18 h
My Dubaï Life / 2011, 59', vidéo, couleur
Un film de Christian Barani
Production : Khiasma
Avec ce film, Christian Barani met en scène sa plongée sensorielle dans l’univers troublant de Dubaï. Filmant comme à son habitude au plus près des corps de longues séquences envoûtantes, il dévoile derrière l’exubérante illusion de cette ville-Etat et de ses paysages, la réalité d’un monde brutal et sans loi.
Dans son travail, Christian Barani questionne les codes du documentaire et construit, à travers une expérience engageant un corps/caméra dans l’espace, une représentation subjective contredisant la distinction classique entre documentaire et fiction. Depuis 1997, il réalise des films linéaires, des installations, des performances qui sont montrés dans de nombreux festivals de cinéma, musées et centres d’art en Europe.
Le film sur le site de Phantom
Dans le cadre du Mois de l’architecture contemporaine en Normandie, en partenariat avec la Maison de l’architecture de Haute-Normandie.
Infos pratiques
Les projections ont lieu dans L’auditorium du Musée d'art moderne André Malraux - MuMa Le Havre
2, boulevard Clemenceau / 76600 Le Havre
renseignements : 02 35 19 62 72
L’entrée est libre dans la limite des places disponibles
Mercredi 12 février 2014 à 18 h
Dans l’histoire de l’art contemporain, le corps a été un medium particulier dans le sens ou il implique un engagement physique de l’artiste qui n’est pas nécessairement présent avec d’autres supports : ce n’est qu’avec l’action painting et l’avènement de l’expressionnisme abstrait dans les Etats-Unis des années 50 que l’on réalise que le peintre peint (aussi) avec son corps. Puis avec Gutai au Japon, les actionnistes à Vienne, Fluxus et le body art – ou art corporel, et bien d’autres artistes hors de tout mouvement, le corps devient tout ou partie du langage artistique.
Ce corps performant, filmé selon divers régimes – de la captation au théâtre intime, nous donnera un aperçu de la création dans le domaine de la performance, territoire de l’art ou Histoire, sexualité et genre sont interrogés.
Kurt Kren
6/64 Mama und Papa
1964, 4’
10/65 Selbstverstümmelung
1965, 5’19
Marina Abramovic
Thomas lips (The Stars)
1975-1993, 1’13
collection FRAC Lorraine
Sigalit Landau
Barbed Hula
2001, 2’
Carolee Schneemann & Maria Beatty
Interior scroll
1975-95, 7’30
Eduardo Kac
Porn Poetry
1982, 5’
Steven Cohen
Chandelier
2002, 16’25
Jack Smith
Hot air specialists
1980, 4’
Francis Alÿs
Gringo
2003, 4’12
Jean-Michel Denoual
En sa présence
Opération coups de poings
2013, 2’
Pascal Lièvre
Savoir aimer
2004, 1’40
Evénement en relation :
Lundi 3 février à 18h30
université du Havre / amphi 6 UFR Lettres et sciences humaines
Infos pratiques
Les projections ont lieu dans L’auditorium du Musée d'art moderne André Malraux - MuMa Le Havre
2, boulevard Clemenceau / 76600 Le Havre
renseignements : 02 35 19 62 72
L’entrée est libre dans la limite des places disponibles
Mercredi 15 janvier 2014 à 18 h
La mondialisation en marche s’accompagne de phénomènes qui semblent la contredire : les territoires se fragmentent et les frontières se multiplient. Les murs s’érigent, censés garantir la sécurité à ceux qu’ils entourent, les symboles identitaires s’affichent toujours plus nombreux et imposants.
Pour les uns, la frontière est une protection, pour les autres, un obstacle qu’il faut franchir à tout prix malgré la peur et l’humiliation car au-delà, il y a la promesse (le mirage ?) d’une vie meilleure : trouver un travail, revoir l’être aimé…
Les frontières dont il s’agit ici ne sont pas de celles, presque abstraites, que l’on franchit
dans l’insouciance, mais une réalité bien concrète qui fait violence aux hommes.
Voisins
1952, Canada, 8’
Mounir Fatmi
La terre la moins chère
2004, Maroc, France, 10’
Bouchra Khalili
Mapping Journey
2008, France, 7’30’’
John smith
Dirty pictures
2007, Grande-Bretagne, 14’
John smith
Flag mountain
2010, Grande-Bretagne, 8’
Chaja Hertog & Nir Nadler
Nation for two
2012, Israël, Pays-Bas, 15’
Infos pratiques
Les projections ont lieu dans L’auditorium du Musée d'art moderne André Malraux - MuMa Le Havre
2, boulevard Clemenceau / 76600 Le Havre
renseignements : 02 35 19 62 72
L’entrée est libre dans la limite des places disponibles
Mercredi 11 décembre 2013 à 18 h
En marge de l'exposition Bernard Plossu. Le Voyage mexicain qui se tient au MuMa du 19 octobre 2013 au 5 janvier 2014, deux films réalisés à la même période par le photographe, dont l'imaginaire est nourri par les séances de son adolescence à la Cinémathèque française.
Le Voyage mexicain / 1965-66, 32', vidéo, couleur
Création sonore et musicale : Joaquim Plossu
En arrivant au Mexique, j’avais en tête surtout les superbes paysages du film Vera Cruz de Aldrich ! Sans doute aussi O’Cangaceiro, au Brésil, vu à la Cinémathèque à Paname. Et d’autres westerns gringos où les mexicains sont faussement représentés. Mais là, voilà des amis qui me montrent un autre monde, une autre vie ! Guillermo m’emmène au bout du ciel, sur les pistes jusqu’à la plage sauvage de Cipolite où on vit sur le sable, Bill m’emmène, lui, dans l’épopée beatnik, la route, la défonce, la liberté totale, planant ! Super herbe ! Je photographie, et je continue à filmer n’importe comment, comme à Paris avant, juste pour « voir » ! Mais là, le pays est plus fort que moi, et il en sort plein d’images hallucinantes ! En photo, je mets ce que je trouve comme films, couleur ou noir et blanc, et je filme aussi en même temps, puisque j’ai cette petite camera 8 ! ... qui tombe à l’eau dans la jungle du Chiapas , aïe ! J’en retrouve une plus tard en Super 8, et je continue... On va n’importe où, la vie plane et c’est le voyage vraiment mexicain, de route en ville, de village en jungle, on y va, sans but, tous...
Bernard Plossu, 2011
On the road / 1966, 22'10, vidéo, couleur
Vivant au Mexique, l’été 66 je file en Californie chez un ami, au nord. Jamais allé aux USA avant, j’ai 21 ans, et ma caméra Super 8 mm (celle en 8 est tombée à l’eau au Chiapas). Et sans le savoir, je tombe en plein sur le début de la grande époque hippie, habitant à Frisco chez Patty la hippie stoned, et passant plein de temps chez mes amis à Big Sur : le bol ! Là je filme, la nature, la brume, les maisons en bois, et le festival folk avec les soeurs Baez !
Puis je file dans l’ouest, voilà des cow-boys, et des indiens qui dansent, devenu interdit plus tard, de les filmer ! Des tranches de vie américaines des années 60, tel quel...
Bernard Plossu, 2011
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Les projections ont lieu dans L’auditorium du Musée d'art moderne André Malraux - MuMa Le Havre
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Mercredi 20 novembre 2013 à 18 h
Free radicals
Une histoire du cinéma expérimental
Pip Chodorov / 2011 / 1h18 / vidéo / couleur
Cinéaste et compositeur de musique, le new-yorkais Pip Chodorov est le grand artisan de la diffusion, en France, des œuvres cinématographiques de la scène underground américaine. Avec sa société Re:Voir, il a édité les films et les écrits de Jonas Mekas, Stan Brakhage, Michael Snow, Peter Kubelka et bien d'autres encore.
Touchant et personnel, ce documentaire qui servira de guide à tous ceux que titille le désir de plonger dans de cette époque, en prolonge la démarche. Les "radicaux libres" auxquels le titre fait référence, ce sont ces artistes qui ont tiré, dans les années 1920, puis dans les années 1970, le cinéma vers la poésie visuelle expérimentale. On y croisera un peu tout le monde, dans des interviews, ou des images d'archives parfois mythiques (moment magnifique, en particulier, où Hans Richter et Jonas Mekas font sauter en l'air, comme une enfant, Peggy Guggenheim...).
On verra des extraits de leurs films, suffisamment longs pour faire ressentir quelque chose de la nature singulière de chacune des œuvres choisies. La belle idée de Pip Chodorov est d'avoir raconté cette histoire collective à la première personne, comme celle d'un monde dans lequel il serait tombé naturellement, étant petit, et qu'il a ensuite contribué à façonner au gré de ses affinités électives.
En faisant résonner ses propres films de famille, dont l'image a accidentellement été anamorphosée par le pipi de son chien, avec les expérimentations hallucinées de Stan Brakhage, il rend un bel hommage à cette frange du cinéma trop souvent réduite à une citadelle hermétique alors qu'elle est plutôt un espace ouvert à tous les vents, où le hasard, le bricolage, et l'humour ont souvent joué un grand rôle.
Isabelle Régnier, Le Monde, 13/11/2012
Dans le cadre du Mois du film documentaire en partenariat avec la bibliothèque municipale Armand Salacrou, la bibliothèque et le service culturel de l’université du Havre, le festival Du Grain à démoudre.
Programme complet sur :
Le cinéma autrement au Havre 2013
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Les projections ont lieu dans L’auditorium du Musée d'art moderne André Malraux - MuMa Le Havre
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Mercredi 16 octobre 2013 à 18 h
En présence des artistes
Ce programme réunit deux artistes qui vivent non loin du Havre et ont en commun de produire une œuvre singulière, ancrée dans le littoral du Pays de Caux, bordé par les falaises (Vattetot-sur-Mer, Bénouville).
Pierre Creton
Le marché (petit commerce documentaire) / 2010, 30’, vidéo, couleur
En 1990, en même temps que je rencontrais l’apiculteur Marcel Pilate qui changea ma vie (qui m’en donna le goût, plus exactement) et qui m’embaucha, je découvrais grâce à Michel Surya, dans sa biographie sur Georges Bataille La mort à l’œuvre le nom d’Alexandre Kojève. Je fis alors un film sur un thème à la fois musical et philosophique, celui du voisin et de la vicinalité (Le vicinal) qui associait Pilate et Kojève dans une lecture fragmentée de l’introduction à la lecture de Hegel : "Le Désir humain doit porter sur un autre Désir. Pour qu’il y ait Désir humain, il faut donc qu’il y ait tout d’abord une pluralité de Désir (animaux)". Plus loin : "Dans la ruche il y a division du travail"… Vingt ans plus tard à Fécamp, sur le lieu même où j’avais accompagné Marcel Pilate pour vendre le miel : Le marché, j’apprenais la présence de Michel Surya comme habitant voisin. La rencontre avec l’homme eut lieu, plus belle que ce que j’aurais pu imaginer ou espérer. Entre temps il avait publié Portrait de l’intermittent du spectacle en supplétif de la domination. Une position que je partageais : "On regardera un jour cette époque comme celle qui, au moyen du marché, soumit l’art aussi parfaitement que, quelques siècles plus tôt, les princes et le clergé le soumettaient absolument". J’ai choisi pour ma part un autre marché, plus humain (animaux), comme communauté. J’ai eu envie de filmer ce marché et pour rendre hommage à Surya de revisiter Kojève, qui décidément continuait de me faire rire. Sabine Haudepin (en voisine, aussi) sut parfaitement exprimer par sa lecture ce sentiment.
Sophie Roger
Le point aveugle / 2012, 30’, vidéo, couleur
Avec Les jardiniers du petit Paris (FID 2010), Sophie Roger marquait déjà toute l’attention qu’elle porte au paysage et aux plantes, à la fois écrins et métaphores. Le point aveugle, filmé depuis l’espace clos d’un jardin normand nous en offre une nouvelle variation.
En prologue, une femme dans un cabinet d’ophtalmologie, vue à travers une machine devenue à l’écran pupille, alors qu’il est question de trouver le point aveugle, cette partie infime de la rétine qui ne voit pas. Histoire de regard et d’image manquante ? Puis, dans un jardin à l’atmosphère teintée de fantastique : une silhouette entr’aperçue, une femme silencieuse et les plantes qu’elle soigne, des fleurs filmées au plus près de leur surface soyeuse, un pied de gurunna que l’on replante, des graines que l’on récupère, la reproduction d’un double portrait peint par Pontormo, un œil qui se révèle derrière le trou qui creuse une large feuille verte. Autant de signes énigmatiques, semés par touches. Et aussi, furtives, des images du Chili, puis un crâne. Peu à peu, les pièces s’assemblent, un tableau s’esquisse. Les images et les sensations d’ici semblent résonner avec le paysage de là-bas.
Sans un mot, tout de pudeur et de délicatesse, Le point aveugle dessine le halo d’une histoire où l’amitié et le souvenir en seraient les biens précieux, auxquels il convient de prodiguer les soins les plus attentionnés, comme à cette plante déplacée, fragile. (Nicolas Féodoroff / FID MARSEILLE 2012)
Infos pratiques
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2, boulevard Clemenceau / 76600 Le Havre
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