Mercredi 13 février 2013 / 18 h
Un programme en résonance avec la venue du Centre Pompidou
Mobile au Havre du 23 février au 22 mai qui présentera « Cercles et Carrés », une sélection d’œuvres relevant de l’abstraction géométrique.
Peu après la peinture, c’est le cinéma qui s’empare de l’abstraction dans les premières décennies du 20e siècle. Après les prémices (la musique chromatique des futuristes italiens, les Rythmes
colorés de Léopold Survage), c’est en Allemagne que se développe le premier courant du film abstrait.
En partant de cette avant-garde historique, ce programme donnera un aperçu de la géométrie en mouvement au cinéma avec l’exemple américain et les expérimentations numériques
contemporaines.
Hans Richter
Rhythmus 21 / 1921-23, 3’20, 16 mm, n&b
Je me mis à filmer des suites de rectangles et de carrés de papier de toutes grandeurs, allant du gris foncé au
blanc. Le rectangle et le carré me fournissaient une forme simple, un élément dont je pouvais sans peine contrôler le rapport avec le rectangle de l'écran. Je fis alors s'agrandir et disparaître
mes rectangles et mes carrés de papier, je les fis bouger par saccades ou par glissements, non sans calculer les temps avec soin, et selon des rythmes déterminés.
Viking Eggeling
Symphonie Diagonale / 1921-24, 7’00, 16 mm, n&b
La Symphonie diagonale montre l'intrusion du temps et de l'espace l'un par rapport à l'autre, mais montre aussi l'irruption de formes et leurs transformations asymétriques, ou bien des symétries
en rotation, des renversements et des répétitions ; tout cela évoque les principes de composition musicale - la lumière ne peut jamais être en repos.
Marcel Duchamp
Anémic cinéma / 1925-26, 2’00, 16 mm, n&b
Le cinéma m'a surtout amusé pour son côté optique. Au lieu de fabriquer une machine qui tourne, comme j'avais fait à New York, je me suis dit: pourquoi ne pas tourner un film ? Ça ne
m'intéressait pas pour faire du cinéma en tant que tel, c'était un moyen plus pratique d'arriver à mes résultats optiques.
Oskar Fischinger
Kreise / 1933, 2’00, 16 mm, couleur
«KREISE («Cercles») est le premier film européen utilisant le procédé de la séparation des couleurs Gasparcolor, que
Fischinger aida à perfectionner. Le film fut subventionné par l'agence de publicité Tolirag afin de promouvoir l'onéreuse production en couleurs. Le slogan: «Tolirag touche tous les cercles de la
société», apparaît à la fin du film. Après une année, les droits retournèrent à Fischinger, qui réalisa une version totalement non objective de ce film, sans le slogan.» William Moritz
Squares / 1934, 5’00, 16 mm, couleur
Squares («Quadrate») a été peint à la tempera, comme la dernière séquence de Kreise. Les 271 dessins ont été photographiés et mis en boucle de telle manière qu'ils se répètent dans les mêmes - et
dans différentes - combinaisons de couleurs positives et négatives.
Radio dynamics / 1942, 4’00, 16 mm, couleur
«Fischinger prépara ce film, le plus raffiné, comme un instrument silencieux pour la méditation (comme un mandala ou
un rosaire). Nous voyons des exercices visuels (analogues aux exercices physiques du yoga), une hypnotique invocation de répétitions de cercles expansifs, et l'image d'un vol dans un vortex
infini - un voyage qui évoque la théorie de la relativité d'Einstein par ces changements subtils entre les formes (masses), les couleurs (fréquences lumineuses) et la vitesse.»
John Whitney
Matrix III / 1972, 11’00 / 16 mm, couleur
Son de Terry Riley, extrait de Rainbow in Curved Air.
MATRIX III est un film court constitué de triangles, de carrés et d'hexagones. Tous les mouvements répondent à des parcours invisibles (matrix) selon une figure classique de Lissajous appliquée
symétriquement au champ cinématographique. L'ensemble du mouvement du film est une séquence d'événements de lignes, de carrés et de cubes s'assemblant et se dissolvant.
Robert Breer
69 / 1968, 5’00, 16 mm, couleur
Des formes aux arêtes vives - dessinées sur des cartes à l'aide d'un couteau et d'une règle - et les contours de formes 3-D (octogones et colonnes, le châssis d'une porte, etc.) en rotation dans
l'espace, alternent entre eux, et se désintègrent optiquement.
Ian Helliwell
Get Set / 2005, 3’25, vidéo, couleur
Un film d’animation directe réalisé sur une période de 3 ans en utilisant des bandes de film super 8 transparentes recouvertes d'encre et de motifs Letraset. Pour le générique, j’ai utilisé une
technique de collage et la bande-son est composée de sons électroniques de ma propre composition et d'improvisations sur un orgue pour enfants.
Lia
Machination 84 / 2010, 5’43, vidéo, couleur
Si Viking Eggeling avait pu refaire “Symphonie Diagonale” 85 ans après sa première sortie, en haute définition et en format 16:9, le résultat pourrait ressembler à Machination 84 : ce travail
montre une forêt se densifiant de lignes ondulées verticales vacillantes (au début) et des flots stylisés de fumée qui se recouvrent et se compliquent au rythme de la musique évocative.
Cécile Fontaine
Star light n°5 bis / 2012, 5’55, vidéo, couleur
Série de cinq films individuels qui sont cinq versions du même court film kaléidoscopique "star light "dont le n°2 est la version agrandie .Les versions 3,4 5 et 5 bis jouent sur les
superpositions du même orignal légèrement transformé.
Infos pratiques
Les projections ont lieu dans L’auditorium du Musée d'art moderne André Malraux - MuMa Le Havre
2, boulevard Clemenceau / 76600 Le Havre
renseignements : 02 35 19 62 79
museemalraux@ville-lehavre.fr
MuMa Le Havre
L’entrée est libre dans la limite des places disponibles