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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 11:37

Mercredi 11 mai 2011 à 18 h

Françoise Parfait est professeur en art contemporain et nouveaux médias à la Faculté des arts - Université de Picardie Jules Verne à Amiens, critique, artiste, commissaire d’exposition, auteur d’un ouvrage de référence, Vidéo : un art contemporain (Editions du Regard, 2001).

 

http://www.galerie-creation.com/francoise-parfait-video-un-art-contemporain-o-2841052044-0.jpg« En dépassant la question moderniste de la spécificité des supports, en empruntant au cinéma, à la télévision, à la musique, aux arts du geste et à la culture populaire, la vidéo s’est avéré être une figure incontournable de l’art vivant de la seconde moitié du XXe siècle, à l’image de la diversité de ses modes de conception et d’apparition. »

 

Afin de conclure le premier cycle de projections de MuMaBoX, nous avons souhaité apporter l’éclairage d’une des plus grandes spécialistes de l’art vidéo. Auteur de nombreux articles, textes de catalogues, essais sur la question des images temporelles dans le champ de l’art actuel, Françoise Parfait abordera la question de l'installation et des dispositifs vidéo, qui représentent une large part des pratiques en vidéo. Après un rapide balayage historique, elle traitera des pratiques contemporaines qui renouent avec le cinéma dans des dispositifs de projection ou multi-écrans. 

 

 

Infos pratiques


La rencontre a lieu dans L’auditorium du Musée Malraux

2, boulevard Clemenceau / 76600 Le Havre


renseignements :  02 35 19 62 79

museemalraux@ville-lehavre.fr

www.lehavre.fr


L’entrée est Libre dans la limite des places disponibles

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 09:33

Mercredi 13 avril 2011 à 18 h

La vidéo et le cinéma sont ici des outils au service de récits affranchis de toute contrainte formelle. Dans cette évocation des identités individuelles ou collectives, les genres traditionnels sont abolis et les frontières entre document et fiction sont poreuses. 

 

Réveil / Pierrick Sorin / 1988 / 5'

http://www.aiieee.net/wp-content/uploads/2008/09/sorin-300x222.png

 

Pendant un mois, Pierrick Sorin se filme à  chaque réveil. Il déclare sans cesse qu’il est fatigué et se promet à chaque fois de se coucher plus tôt, mais on le retrouve toujours aussi fatigué le lendemain. A travers ce film, il témoigne d'une sorte d’échec quotidien que tout le monde est capable de connaître.

Collection du FRAC Provence-Alpes-Côte d'Azur

 

 

 

A Place Called Lovely / Sadie Benning / 1991 / 14’

http://www.jonathanrosenbaum.com/wp-content/uploads/2009/12/aplacecalledlovely2.jpg

 

What's inside of me ("Qu'y a-t-il à l'intérieur de moi ?") : cette question tremblante écrite à la main sur un papier et filmée par la caméra de Sadie Benning occupe tout le champ de l'image, traverse tous les films vidéo de l'artiste américaine. Sexualité, hantises, peurs, désirs, fictions amoureuses, ses films constituent une sorte de journal intime, le recueil haché et visuel de ses amours adolescentes.

Collection du FRAC Languedoc-Roussillon

 

Antichambre / Pascal Lièvre / 2002 / 2’40

http://www.artmemory.com/am_002/medias/464/b_antichambre.jpg

 

Pascal Lièvre plasticien a un frère qui lui ressemble, Cyril. Ils sont les acteurs de cette vidéo. Pascal est maquillé et porte une perruque, Cyril est sans artifice. Pendant toute la durée de ce film ils vont interpréter le play-back d’un film pornographique mais les rôles vont s’inverser, un troisième personnage entre en scène.

 

 

 

 

 

Vestiges / Christophe Guérin / 2009 / 3’08

 vestiges.jpg

Un remake du célèbre tableau de Caspar David Friedrich, Der Wanderer über dem Nebelmeer, avec pour décor les ruines d'une infrastructure portuaire qui témoigne de l'ère fastueuse des paquebots transatlantiques et pour bande-son les messages laissés sur un répondeur téléphonique il y a 15 ans.

 

 

Atlantiques / Mati Diop / 2009 / 16'

http://a2.sphotos.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-snc3/31657_416046543920_115140298920_4109118_1344261_n.jpg

 

« Au revoir, je pars mourir, ça ne se dit pas », confie sur la plage Seligne à ses amis, rescapé d’un naufrage qui le hante, mais bien décidé à repartir tant survivre au Sénégal est devenu une chose impossible. Que ce soit cet adieu à ses amis ou le récit de sa première traversée, la nuit l’enveloppe déjà. (Yann Lardeau)

 

 

Barricata / Emmanuelle Antille / 2007/ 19'

http://www.emmanuelleantille.com/wp-content/uploads/2008/04/BarricataStill1S.jpg

Axé sur le thème de l’abandon de soi, des autres, de ses biens, de son corps ou de sa mémoire, ce film présente les relations intimes entre quatre femmes d’une même famille.

 

 

 

 

C’est pas un nom d’artiste / Anne-Marie Rognon / 1999 / 1’

 AMR3.png

L'identité (celle qu'on décline) c'est le nom. A la façon d'une histoire drôle, Anne-Marie Rognon s'interroge sur son nom et son statut d'artiste alors que son visage se dévoile à mesure que se rapproche la chute.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 13:21

Mercredi 16 mars 2011 à 18 h

Qu’est-ce que l’espace ? Un paysage atmosphérique réel ou imaginaire : le littoral désolé du grand nord ou une étendue sans limites parcourue par des silhouettes anonymes ; l’intérieur d’un appartement-atelier où tout s’accumule dans le plus grand désordre ; l’univers bleuté d’une piscine ; la route, le chemin, la voie ; c’est l’infiniment grand et l’infiniment petit ; c’est un panoramique sur Séoul la nuit pendant une longue conversation téléphonique. C’est aussi une image projetée sur un écran. 


Nuuk / Thomas Köner / 2004 / 6’30

http://www.lightcone.org/inc/image_illustration.php?film_id=6407

 

Exactement comme un auditeur attentif peut découvrir une variété de sons beaux et délicats formés par les rugissements des vents glacés, l'apparente immobilité de l'image révèle les changements de l'atmosphère : des congères et des glaces en mouvement. En se consacrant à cette patiente et non spectaculaire observation, on est invité à observer le temps qui passe.

 

 

 

  Our voices are mute / SJ. Ramir / 2008 / 4’42

http://www.lightcone.org/inc/image_illustration.php?miniature_id=1485

 

Des silhouettes anonymes se détachent lentement sur un fond de paysages déformés, donnant naissance à des images symboliques qui remettent en question l'idée que le spectateur peut se faire des «voyages», et comme ces derniers nous affectent...

 

 

 

 

 

HQME / eRikm / 2007 / 7’ 47

http://www.lightcone.org/inc/image_illustration.php?miniature_id=1654

 

Un diaporama étrange, constitué de gros plans photographiques saisis dans un appartement au-delà du bordélique, tourne à vitesse régulière... Le flux d'images, entre autres instantanés du désordre, montre un coffret CD des Legendary Pink Dots, un pot de yaourt défoncé, un sachet de soupe Miso express, des baskets dépareillées qui jamais ne croisèrent un chiffon de nettoyage.

 

 

Auermühle, Mai 2003 / Tobias Schmüking / 2003 / 7’

http://www.lightcone.org/inc/image_illustration.php?miniature_id=3325

 

Lumière et ombres changeantes,
quelques nuages se déplacent
et
une jeune fille saute du plongeoir.

 

 

 

 

 

 

Dies irae / Jean-Gabriel Périot / 2005 / 10’00

http://www.lightcone.org/inc/image_illustration.php?miniature_id=879

 

Une succession de plans fixes qui ont en commun leur point de fuite : voie de chemin de fer, rues bordées d'immeubles… L'enchaînement ultra-rapide des images fixe la fuite comme seule issue pour le regard, les décors dessinent une géographie changeante et universelle, le mouvement est créé par le montag.

 

 

 


Planet A / Momoko Seto / 2008 / 8‘

http://www.setomomoko.org/media%20site/salt8_ws.jpg

 

Un désert salin recouvre des hectares de terrain asséché où apparaissent de curieux arbres de sel. La beauté plastique des cristaux et leur côté corrosif crée une curieuse anatomie qui rappelle une créature vivante, envahissante et dangereuse.

 

 


Phone tapping / Hee Won LEE / 2009 / 10’

http://www.signalandnoise.ca/2010/wp-content/uploads/2010/05/HeeLee_PhoneTapping01.jpg

 

Le film se construit sur un moment de bascule imperceptible qui nous mène du jour vers la nuit. Plusieurs voix-off se croisent via des téléphones portables. Elles parlent de fantômes et nous guident à travers la ville, tandis que la caméra semble en quête d’une parcelle de territoire, d’une concordance récit - image.

 

 

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 17:48

Mercredi 9 mars 2011 à 18 h

 

Reprise de la séance du 17 novembre 2010 :

Der Geringste Widerstand (La moindre résistance) / 1981 / 30’

Der Lauf Der Dinge (Le cours des choses) / 1986-1987 / 28’


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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 16:36

Mercredi 9 février 2011 à 18 h

 

Film ist. (1-6) / Gustav Deutsch / 1998 / 60 '

 

http://www.gustavdeutsch.net/images/stories/Bilder/film_ist_1.sized.jpg

 

En 1998, Gustav Deutsch entame avec Film ist. un «film-tableau» sur la nature du cinéma comme medium. En virtuose du found-footage (recyclage de pellicule), il a réuni des centaines de séquences provenant d’archives internationales assemblées en chapitres.


Mouvement et temps, Ombre et Lumière, Un instrument, Matière, Le clignement de l’œil, Un miroir : Les six premiers chapitres sont consacrés au laboratoire scientifique comme premier lieu de naissance du cinématographe et nous donnent à voir des extraits de films scientifiques sur divers phénomènes et réalités du monde dont le montage produit une « poétique de l’expérimentation » fascinante et jubilatoire. Une œuvre devenue une référence du cinéma expérimental contemporain.

 

 

 

 

 

Rendez-vous :

Film ist. (7-12) / 2002 / 93 '

La deuxième partie de ce vaste work in progress sera présentée par l’association eluparcettecrapule au Studio le jeudi 17 février à 20 h 30.

Le Stucdio : 3 rue du Général Sarrail / 76600 Le Havre

en savoir plus

 

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 15:39

Mercredi 19 janvier 2011 à 18 h

 

Global Groove / Nam June Paik & John Godfrey / 1973 / 28’30

http://www.eai.org/user_files/images/title/_xl/paik_global_xl.jpg

 

Ce manifeste radical sur la communication à l'échelle planétaire dans un monde saturé de médias est traité comme un collage électronique, un pastiche sonore et visuel qui subvertit le langage de la télévision. Avec un humour visuel surréaliste et une sensibilité néo-Dada, Paik assemble des éléments de la contre-culture, du monde de l'art et de l'iconographie Pop.

 

 

 

 

 

Facing a Family / VALIE EXPORT / 1971, 4’44

http://www.eai.org/user_files/images/title/_xl/export_family_xl.jpg

 

Le spectateur de la vidéo se trouve face à une famille de téléspectateurs : VALIE EXPORT tend un miroir aux téléspectateurs autrichiens : «voilà ce à quoi vous ressemblez devant cet objet qu’est la télévision».

 

 

 

 

 

 

 

Reverse Television - Portraits of Viewers / Bill Viola / 1984 / 15’ 

http://www.eai.org/user_files/images/title/_xl/viola_reversetv_xl.jpg


Viola inverse la position et le regard du spectateur de télévision dans une série de portraits d'individus assis à la maison dans leur salon, à regarder en silence à la caméra statique comme s'il s'agissait d'un poste de télévision.

 

 

 

 

 

 

 

Video is Television ? / Muntadas / 1989 / 5’34

http://www.eai.org/user_files/images/title/_xl/muntadas_videoistv_xl.jpg

 

Sur une partition musicale de Glenn Branca, Muntadas fabrique une compilation historique de l’image vidéo, depuis les premiers moniteurs aperçus dans les films, jusqu’aux usages sophistiqués de la vidéo dans le cinéma d’auteur. Une démonstration de la puissance de la vidéo et de la télévision dans le modelage de l’imaginaire culturel. 

 

 

 


 

Dans les ondes / Anne-Marie Rognon / 2003 / 2’15

AMR2.png

"Là, je fais de la pub. Pour le shampoing, pour le rouge à lèvres, pour le sèche-cheveux…Je passe à la tété. C'est facile! il suffit de s'infiltrer dans les ondes!" 

 

 

 

 

 

 

 

 

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 12:57

Mercredi 15 décembre 2010 à 18 h

 

 

Hyperbulie / VALIE EXPORT / 1973 / 6 ’31

http://www.eai.org/user_files/images/title/_xl/export_hyperbulie_xl.jpg

 

Hyperbulie est une performance lors de laquelle VALIE EXPORT négocie son passage à travers un réseau de fils connectés à des batteries électriques. Sa progression vers la libération se fait au prix de multiples contacts de plus en plus douloureux.

 

 

 

 

 

 

 

  Left Side Right Side / Joan Jonas / 1972 / 8’50

http://www.eai.org/user_files/images/title/_xl/jonas_leftside_xl.jpg

 

Sur le modèle de la performance, Joan Jonas propose une réflexion à partir de sa propre image sur la relation entre miroir et moniteur vidéo, en jouant avec l'ambiguïté spatiale des images non inversées (vidéo) et des images inversées (miroir).

 

 

 

 

 

 

 

Pickelporno / Pipilotti Rist / 1992 / 12’02

http://www.eai.org/user_files/images/title/_xl/rist_pickel_xl.jpg

 

Filmés au plus près, un homme et une femme évoluent lors d’un rituel amoureux minutieusement chorégraphié. Pipilotti Rist utilise les codes de la culture pop – et son rapport au désir – dans cette évocation visuelle de la sexualité aux allures de rêve éveillé.

 

 

 

 

 

 

Manipuler son corps / Laëtitia Bourget /1998 / 4’30

http://www.transatvideo.org/actualite/archives/006_rochelle/imgs/big/bourgetManipulerSonCorps.jpg

 

Dans cette animation de photocopies, le corps féminin est envisagé comme matière sonore et visuelle, entre beauté et monstruosité, légèreté et gravité. La texture, la sensation d’enfermement dans l’image, comme l’accentuation de l’articulation du corps dans ses mouvements par l’animation génèrent une tension permanente.

 

 

 

 

 
B.A. BA / Nathalie Rich-Fernandez / 2002 / 1'45

baba

 

Le corps morcelé par le gros plan devient difficilement identifiable. L’altération électronique de l’image et du son participe de cette ambiguïté  et nous rappelle également l’animalité de l’humain.

 

 

 

 

 

 

 

Totem / Maïder Fortuné / 2001 / 11'

http://eubn.org.free.fr/eubn/IMG/arton90.jpg

 

L’artiste saute à la corde. Seul le visage est cadré, très cinématographique, déformé par le va et vient traité au ralenti. Ainsi ce visage totémique révèle tous les visages qu'il contient et que le spectateur veut bien y projeter.

(collection FRAC Haute-Normandie)

 

 

 

 

 

 

 

In the mix / Jan Machacek / 2008 / 4'

http://www.filmvideo.at/graphic/sixpack/in_the_mix_small.jpg

 

La caméra en rotation filme le déplacement de l'artiste de l'arrière-plan au centre de l'image. Le corps du performer interagit avec le mouvement circulaire et le regard du spectateur est aspiré dans la vision de cette chorégraphie en forme de vertige.

 

 

 

 

 

 

 

 
Mes habits neufs / Anne-Marie Rognon / 2005 / 3’50

AMR1.png

 

A la façon d’un catalogue de VPC, l’artiste expose une collection de tenues et d’accessoires dans une série de tableaux autofilmés. Loin de l’esthétique glamour qui fait vendre, Anne-Marie Rognon ironise sur la dictature de l’apparence.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 09:59

Mercredi 17 novembre 2010 à 18 h

Depuis 1979, Peter Fischli et David Weiss collaborent en créant une œuvre qui combine, réarrange ou  manipule leurs expériences quotidiennes en quelque chose de nouveau et inattendu. Exécuté dans une variété de médias, y compris la sculpture, le cinéma et la photographie, leur travail ignore joyeusement la distinction entre culture savante et populaire.

 

Der Geringste Widerstand (La moindre résistance) / 1981 / 30’

Tourné en Super-8 à Hollywood, ce film introduit deux personnages, un rat et un ours, joués par les artistes eux-mêmes, et qui poursuivront leurs aventures initiatiques à travers un autre épisode, ‘Le droit chemin’ tourné en 1983. Personnages anthropomorphiques, ils incarnent avec dérision les archétypes de la pensée et de la vie contemporaine. Sous la forme épuisée de roadmovie, le récit renvoie à la littérature et aux icônes du rêve américain et met en évidence la représentation de l’urbanisme et des clichés de la côte ouest (palmiers, cadillac, sunset sur l’American Highway). Le film se déroule parallèlement à une discussion entre le rat et l’ours sur la recherche du succès et du savoir mais aussi sur leur désillusion, leur désir d’intégrer les règles du profit et de la productivité (comment faire de l’argent avec l’art contemporain). En introduisant les éléments du polar (un crime comme un gimmick) et de la philosophie, le monde de la culture comme celui de la finance, Fischli et Weiss élaborent ici un regard extérieur, voir excentrique sur notre société, sur l’esthétique populaire, le merveilleux et le banal, sur la morale aussi, en bref sur tous les matériaux et sujets qui constituent leur travail en commun depuis 1979 jusqu’à aujourd’hui.

 

Der Lauf Der Dinge (Le cours des choses) / 1986-1987 / 28’

http://www.paris-art.com/img/oeuvre/MAM-FischliWeiss-09G.jpg

Le Cours des choses est une œuvre singulière, qui peut être rangée au panthéon restreint des successfull de l'art, une catégorie paradoxale d'œuvres élevées au rang de gloires populaires. Qui ne connaît pas ce film, son principe du jeu de domino, une pièce entraînant l'autre dans sa chute ? Le film est un corollaire, une suite naturelle d'accidents scientifiquement organisée ; un ballon se gonfle, une roue roule, une casserole s'enflamme... Il est aussi l'expression du principe de causalité qui consiste à affirmer que rien n'arrive sans cause. Une poubelle pousse une roue de voiture qui elle-même entre en collision avec une planche qui... Ainsi va le cours des choses : elles tombent, se retournent, prennent feu, explosent par simple contact ou rencontre. Fischli et Weiss ont la gravité des enfants qui empilent des cubes les uns sur les autres jusqu'à ce qu'ils vacillent. Ils réalisent ainsi une figure en équilibre précaire. Ils font et défont les structures des significations. Ils bâtissent une entreprise burlesque qui touche tous ceux qui ont gardé une intimité avec leur enfance. Ils s'emploient à déconstruire le monde, pour nous inviter à le construire de nouveau, à le rêver. Le succès de ce film est donc à chercher dans ses multiples entrées : dans son caractère poétique à l'accent drôlatique, et surtout métaphysique.

 

sources :

Jean-Marc Chapoulie

Bureau des Vidéos

 

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 07:23

Mercredi 20 octobre à 18 h

 

The Reflecting Pool est une série de cinq fragments indépendants qui, pris comme un tout, décrivent les étapes d'un voyage personnel en utilisant des images de transition, du jour à la nuit, du mouvement à la fixité, du temps au hors-temps. Passages infimes qui enregistrent les visions du cerveau, les complexités de la perception. Ici fusionnent les sources d'inspiration majeures de l'oeuvre de Bill Viola : les philosophies orientales, la phénoménologie, les thèses scientifiques sur la mémoire et la lumière, la théorie de la relativité, le double combat du Yin et du Yang, de l'homme et de la nature.

 

The Reflecting Pool, 1977-1979 (7')

 

 

Un homme sort de la forêt et s'installe debout au bord d'une piscine. De face, on peut voir son reflet dans l'eau. Il saute alors et son corps se fige, suspendu en l'air. Le reflet a disparu. Dans la piscine s'organise une vie de mouvements divers. Le corps de l'homme se dissout, se désagrège dans les feuillages, pendant que son reflet debout, la trace mnésique de sa présence, apparaît dans l'eau. Il surgit des profondeurs de la piscine et s'évanouit dans la forêt. Ainsi, l'image est fragmentée en trois niveaux de temps distincts, et reconstruite de telle sorte qu'elle renvoie à la représentation d'un espace unique, ses lignes de division se calquant sur la composition d'origine. Bill Viola sculpte du temps dans la matière vidéo. Il dit dans un entretien : "L'émergence du personnage solitaire, c'est le processus de différenciation ou d'individuation à partir de la nature. Je suggère que les événements de ce monde sont illusoires ou éphémères, puisqu'ils ne sont visibles que comme reflets sur la surface de l'eau. La réalité n'est jamais perçue directement - c'est la caverne de Platon." 

 

Moonblood, 1977-1979 (12'48)

 


Le jour et la nuit convergent dans le corps d'une femme immobile, devant une fenêtre ouverte sur le monde. Une chute d'eau remplit l'écran d'images qui troublent la perception de mouvements désordonnés. Le jeu de la lumière et de sa réflexion se dénoue par étapes à l'intérieur d'un verre d'eau, dans le désert, au lever du soleil. La femme apparaît ici comme le réceptacle, le contenant du monde et de ses mirages, duquel surgit au loin la silhouette fragile de l'homme. Bill Viola rend compte ici du principe de féminité comme matrice, comme source : fluide, liquide, transparente.

 

Silent Life, 1979 (13'14)

 

 

Silent Life est une série de portraits de nouveaux-nés âgés de cinq minutes à un jour, réalisée dans la pouponnière d'un hôpital new-yorkais. Simple enregistrement sans effets ni trucages, ce témoignage sur les premiers instants de la vie nous parvient d'abord dans un style presque documentaire, en surface. Mais très vite, dans la contemplation de ces visages souffrants, de ces regards aveugles, l'image sourde de la mort recouvre l'évidence des premières images de vie. L'hôpital est le lieu où nous naissons et mourrons, il ouvre et ferme les parenthèses. Par de très gros plans immobiles, les yeux et la bouche ouverte des enfants, leur isolement dans des bulles de verre donnent à l'espace silencieux une pesanteur mortuaire. Les draps blancs recouvrent les lits et les corps ensommeillés, tels des linceuls.

 

Ancient of Days, 1979-1981 (12'21)

 

 

Cette bande est le fruit de quelques expérimentations, le résultat d'une recherche entreprise sur les systèmes de montage par ordinateur alors que l'artiste était résident à la Sony Corporation au Japon. Bill Viola traite le temps comme une force qui détruit et rend la vie dans un même mouvement, il image les principes paradoxaux, mais néanmoins complémentaires, de croissance et de déclin, d’expansion et de concentration, l'idée même de transformation intrinsèque à une image fixe et unique. Ancient of Days exprime le sens de la métamorphose du temps, et condense ces passages : temps de vision, temps d'enregistrement, temps d'imagination, temps de la rêverie, temps immémorial. Une table brûle pour mieux se reconstituer, des changements de lumière montrent le passage d'une journée sur un monument et marquent ainsi son immuabilité devant les hommes, une ville de jour se renverse dans un ciel de nuit, derrière une pendule l'image photographique d'une montagne s'anime, se dérobe à sa fixité pour devenir un large écran vidéo dans les rues de Tokyo.

 

Vegetable Memory, 1978-1980 (12'21)

 

 

Une série d'images enregistrées sur le marché aux poissons Tsukiji à Tokyo se développe continuellement dans le temps avec des changements de formes, de sensibilité et même de sens par rapport aux premières prises de vue, vers une totale subjectivité. Le titre de cette oeuvre se réfère aux écrits de Jabaludin Rumi, poète persan du 13e siècle, et explore selon Bill Viola "les phénomènes de perception d'une vision cyclique répétitive devenue une sorte de verre grossissant temporel". "Série de canons et fugues pour vidéo", les trente mêmes plans se répètent en boucle dans un effet de spirale, d'abord à très grande vitesse, pour arriver en quinze minutes à l'image par image. Les poissons sont découpés, puis mis de côté, encore et encore, de plus en plus lentement, dans une sorte de rituel religieux - le poisson étant pour Bill Viola un symbole naturel, une figure sacrée issue des eaux originaires, mêlant la vie et la mort. En alignant le son sur cette image sans cesse ralentie, l'artiste révèle de nouvelles formes sonores complexes, un grondement sinistre venu des entrailles de la terre

 

textes : Stéphanie Moisdon (Encyclopédie Nouveaux Medias)

images : Electronic Art Intermix

 

durée totale : 62'

 

 

 

 

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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 16:27

Le Musée Malraux porte un projet ambitieux avec l’inauguration d’une saison d’images en mouvement intitulée MuMaBoX. D’octobre 2010 à mai 2011, la salle de conférence du musée transformée pour l’occasion en boîte noire accueillera une projection mensuelle de vidéo ou de cinéma. La programmation confiée à Christophe Guérin réunira les œuvres des précurseurs (Bill Viola, Nam June Paik, Joan Jonas…) avec la création la plus contemporaine (Maïder Fortuné, Emmanuelle Antille, les productions du Fresnoy…) dans des programmes thématiques. Les projections, gratuites et accessibles à tous auront lieu un mercredi par mois à 18 h.

 

Mercredi 20 octobre 2010 / 18 h

Bill Viola

Bill Viola (né en 1951 à New York) est internationalement reconnu comme l’un des plus grands artistes d’aujourd’hui. Il a contribué à établir la vidéo comme une forme essentielle de l’art contemporain.

 

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Bill Viola, The Reflecting Pool, 1977-79. Videotape, color, mono sound ; 7:00 minutes / Photo : Kira Perov


The Reflecting Pool - Collected Work 1977-80 / 62’

Bill Viola utilise la vidéo pour explorer les phénomènes de la perception sensorielle comme un moyen de connaissance de soi. Son travail se concentre sur l’expérience humaine universelle – naissance, mort, épanouissement de la conscience – et prend racine dans les arts d’orient et d’occident, ainsi que dans diverses traditions spirituelles. Il décrit The Reflecting Pool comme « une collection de cinq vidéos indépendantes qui, considérée comme un tout, décrit les étapes d’un cheminement personnel en utilisant des images de transition – du jour à la nuit, du mouvement à l’immobilité, de la temporalité à l’intemporalité, etc. Chaque œuvre explore des techniques vidéo spécifiques, en associant les possibilités de spatialisation du son stéréo. »
The Reflecting Pool / 1977-79 / 7’

Moonblood / 1977-79 /12’48

Silent Life / 1979 / 13’14

Ancient of Days / 1979-81 / 12’21

Vegetable Memory / 1978-80 / 15’1

 

Mercredi 17 novembre 2010 / 18 h

Peter Fischli & David Weiss
Peter Fischli et David Weiss sont tous deux originaires de Zurich. Après des études d’art, ils décident à partir de 1979 d’élaborer une œuvre commune qui s’inspire de l’esthétique populaire, à travers laquelle ils réinterprètent le quotidien entre amusement et désabusement.

 

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Der Geringste Widerstand, film de Peter Fischli & David Weiss, 1981 / courtesy T&C Films, Zurich

 

Der Geringste Widerstand (La moindre résistance) 1981 / 30’

Dans ce film tourné entre Los Angeles et Zurich, un ours et un rat (interprétés par les artistes eux-mêmes) ont l’intention de faire des affaires dans le monde de l’art. Arrivés dans une galerie qui expose ses sculptures, ils découvrent le cadavre d’un artiste qu’ils emmènent avec eux, pensant ainsi entrer dans le milieu et gagner le statut de « coqueluches du beau monde ». Parallèlement, une discussion s’engage entre eux sur le rapport entre art et criminalité. Pour le rat, il n’y a aucune différence entre un artiste et un détective : l’artiste cherche sans cesse des clés afin de résoudre les énigmes du monde qui l’entoure.
Der Lauf Der Dinge (Le cours des choses) 1986-1987 / 28’

Dans un entrepôt, une structure instable de 20 à 30 mètres de long a été construite à partir de différents matériaux. Si l’on met cette structure en action, une réaction en chaîne se produit. Le feu, l’eau, la pesanteur et la chimie déterminent le cycle de vie des objets et des choses. C’est ainsi que commence une histoire sur les causes et les effets, les mécanismes de l’art, l’improbabilité et la précision.

 

Mercredi 15 décembre 2010 / 18 h

Le corps en jeu

La représentation du corps dans l’histoire de l’image en mouvement fait d’abord état du lien entre l’immédiateté de la performance comme expression artistique et la nécessité d’en conserver une trace à l’aide d’un moyen d’enregistrement destiné à fixer l’action dans le temps.

 

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Pickelporno <Pimple Porno>, 1992, video by Pipilotti Rist (video still) / Courtesy the artist and Hauser & Wirth

 

Au-delà de cette dimension historique dont cette sélection témoigne, les artistes investissent leur propre corps comme matériau de l’œuvre au même titre que le medium vidéo. Le corps devient l’objet d’une spéculation partagée entre l’artiste et le spectateur. Territoire intime tour à tour de la douleur ou du désir, libre ou contraint, objet d’altérations diverses – morcellement, dédoublement, incrustation, dilatation – le corps vidéographié renvoie aussi bien à l’artiste qu’à notre propre expérience corporelle, réelle ou fantasmée.


Hyperbulie / VALIE EXPORT / 1973 / 6 ’31

Left Side Right Side / Joan Jonas / 1972 / 8’50

Pickelporno / Pipilotti Rist / 1992 / 12’02

Manipuler son corps / Laëtitia Bourget / 1998 / 4’30

B.A. BA / Nathalie Rich-Fernandez / 2002 / 1’45

Totem / Maïder Fortuné / 2001 / 11’

In the mix / Jan Machacek / 2008 / 4’

Mes habits neufs / Anne-Marie Rognon / 2005 / 3’50

 

Infos pratiques
Les projections ont lieu dans L’auditorium du Musée Malraux

2, boulevard Clemenceau / 76600 Le Havre


renseignements :  02 35 19 62 79

museemalraux@ville-lehavre.fr

www.lehavre.fr


L’entrée est Libre dans la limite des places disponibles

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